Je me lance aujourd’hui dans le montage d’une petite voiture pas trop connue, l’ASA 613 Roll Bar.
Si on connait tous la 1000GT apparue en 1961, construite à partir de 1963 à un millier d’exemplaires, et motorisée par un quatre cylindres de 1 032 cm3, ce prototype construit à 3 exemplaires en 1966 juste avant la fin de l’aventure ASA, est beaucoup plus confidentiel.
Ce petit coupé très sympathique, à la légère carrosserie en polyester, dessinée par Luigi Chinetti Junior , dispose d’un toit amovible que l’on retrouvera un peu plus tard sur le X1-9 de FIAT.
Il est mu par un petit six cylindres de 1290 cm3 délivrant 124ch qui lui permet d’atteindre 210 Km/h grâce à un poids plume de 745 kg.
Le premier exemplaire destiné à la route (Châssis n° 21000) apparaît au salon de Genève 1966 ou il est exposé sur le stand ASA.
Deux autres exemplaires destinés à la compétition suivront et seront engagés aux 24h du Mans de la même année. L’un blanc à bandes bleues aux couleurs du NART, n°54 (châssis n° 21004), le second rouge engagé par l’usine (châssis n°21003) portant le n° 61 et piloté par Spartaco Dini et Ignazio Giunti.
Les deux voitures abandonneront autour de la cinquième heure, celle du NART sur accrochage et la seconde sur un problème de transmission.
On retrouvera ensuite 21004 aux USA alignées par le NART avec des places honorables à Daytona (24ieme) et Sebring (23ieme).
Les trois voitures sont aujourd’hui restaurées, 21000 dans la livrée du NART au Mans 66, 21004 dans celle du salon de Genève et 21003 dans sa livrée rouge du Mans 66.
La voiture que j’ai choisi de réaliser est 21003 dans sa livrée du Mans 1966, n° de course 61.
Les deux voitures au départ du Mans.
La n° 61 pendant la course.
Copyright à qui de droit
Le kit est une production de MR en résine, de bonne facture. Les roues sont en alu tourné avec inserts en photo-découpe, les vitres en rhodo à former avec le tour en photo-découpe.
Si la ligne est globalement bien rendue, il faudra cependant revoir quelques petits détails pour coller à la voiture alignée au Mans.
Si globalement le moulage est correct, il existe une énorme bulle sous la carrosserie, qu’il va falloir combler avec du « putty » bi composants.
Après
Le châssis en white n’est pas prévu pour être vissé sur la carrosserie en résine mais collé. Comme je n’aime pas trop cette technique qui ne permet pas un démontage facile (sait-on jamais), je perce en trois endroits, à la fois sur la caisse et sur le châssis. Sans compter deux puits de visse pour une éventuelle fixation sur un socle.
On vérifie le bon positionnement des roues avant de passer la caisse à la peinture.
Petit détail mais qui a son importance, il faut réaliser les deux conduits d’aération spécifiques aux deux voitures destinées à la compétition, qui débouchent sur la calandre à côté des phares additionnels, et qui ont été omis par MR.
Il faut également pour leurs fixations, percer le fond de la calandre et les grilles en photo-découpes qui se collent dessus.
Il faut enfin revoir un peu la console centrale, en supprimant notamment le matelassage prévu pour la version « civile », et en revoyant la jonction avec le tableau de bord.
Le tableau de bord, sur lequel vient se coller une pièce en photo-découpe sur laquelle sont gravés cadrans et boutons.
L’intérieur terminé.
J’ai rajouté des ceintures ( obligatoires au Mans en 66), le frein à main, un pédalier, le bouton rouge sur la console et l’emplacement de la clef de contact.
L’avant revu avec les bouches sortant de la calandre et des phares additionnels jaunes et de la bonne taille (MR propose des phares blanc et trop grands)
Dernière opération délicate avant les finitions, la pose du pare-brise, préalablement formé. Le collage est maintenu pendant séchage avec du cache « Tamiya ».
La voiture est maintenant terminée.
J’ai rajouté quelques détails, comme le saute vent, le rétro externe, les attaches de capot à l’arrière, l’éclairage des numéros à droite, les lampes sur le toit, les vitres latérales coulissante façon course, et j’ai revisité le bouchon du réservoir d’essence.
Au final, ça fait pas mal de petites améliorations, qui donnent un résultat final plutôt sympa et qui colle à la voiture alignée au Mans.
Un petit air de Spitfire à l'avant et de Lancia Fulvia à l'arrière.