Après une saison 1957 décevante, la 801, ultime évolution de la D50 conçue en 1954 se trouvant dépassée, Ferrari mise pour le championnat 1958 sur une évolution de la toute nouvelle Dino 156 de formule 2.
Conçue par Victorio Jano, elle dispose du nouveau V6 à 60° élaboré en collaboration avec Dino le fils D’Enzo décédé en 56. C’est en son honneur que ce moteur portera son nom.
La cylindrée de celui-ci est porté à 2 417 cm3 d’où la dénomination 246 (2,4l 6 cylindres), fournissant 280 CV.
La voiture dispose d’un châssis tubulaire, de roues indépendantes à l’avant avec une suspension à double triangulation et ressorts hélicoïdaux, alors qu’à l’arrière, on retrouve un pont de Dion avec des ressorts transversaux à lames et amortisseurs Houdaille. La boite à 4 rapports est placée transversalement sur l’essieu arrière, assurant ainsi une excellente répartition des masses.
Les freins à tambours restent un point faible par rapports aux concurrentes anglaises, mais on voit là la prudence d’Enzo par rapports aux techniques nouvelles, et non encore éprouvées. Des freins à disques Dunlop seront cependant montés à partir du GP d’Italie.
La saison va voir un des pilotes de la Scuderia, en l’occurrence Mike Hawthorn, remporter le championnat du monde des pilotes, grâce à sa régularité mais avec une seule victoire à son palmarès.
Au reste Ferrari ne gagne que deux des dix courses (hors Indy) du championnat. Toute les deux sur des circuits rapides, le GP de France à Reims avec Hawthorn, et celui de GB à Silverstone avec Colins. Elle termine ainsi seconde derrière Vanwall (six victoires) à la nouvelle coupe des constructeurs.
En sus des épreuves de championnat la 246 remportera quand même trois GP, Goodwood , Syracuse et le Tourist Trophy à Silverstone.
La Scuderia sera par contre à nouveau endeuillés par les accidents mortels de deux de ses pilotes, Musso à Reims et Collins au Nürburgring.
En 1959, la 246 F1 recevra une nouvelle carrosserie, une nouvelle suspension et le moteur dont la cylindré sera porté à 2 474 cm3 sera assisté d’une boite 5 vitesse. Mais ce sera une autre histoire.
Le kit présenté est un kit en white signé SRC permettant de réaliser la voiture de Mike Hawthorn arrivée seconde au grand prix d’Italie à Monza, et qui pour la première fois chez Ferrari disposait de freins à disque.
Photos d’époque.
copyright à qui de droitComme tout les kits SRC ou leurs rééditions chez SMTS, ce sont des maquettes de conception ancienne (années 90) on n'y trouve pas, par exemple, de pièces en photo-découpe.
En revanche la finesse et la qualité de la fonderie sont excellentes y compris sur des petites pièces de détail. La conception ne souffre pas de critique, ce qui facilite les montages, d’autant que les notices sont assez bien faites.
La boite comprend également de belles roues à rayon (en photo-découpe) une planche de décalques complète permettant de réaliser plusieurs décorations, ainsi que des vitrages thermoformés.
Je m’étais procuré ce kit dans une bourse, et le précédent propriétaire avait peint la carrosserie, plutôt pas mal d’ailleurs. Cependant, l’ébavurage n’était pas « top », et surtout il avait omis de reboucher les trous permettant de fixer les pare-pierres présents sur d’autres versions que celle de la boite.i (SRC ayant édité plusieurs version de la 246).
La première opération a donc constitué à dépeindre la caisse, boucher les orifices de fixation non utilisés, préparer un peu mieux le support, percer des trous, pour pouvoir ajouter des attaches de capot en photo-découpe.
J’en profite également pour remplacer le petit saute-vent derrière le pare-brise en white par une pièce en photo-découpe. Il faut là également reboucher les perçages de fixation prévus d’un diamètre trop important.
Petit problème également, les roues sont fixées sur les moyeux par un axe de diamètre 1mm en white, moulé d’une seule pièce avec la fixation de roues en étoile.
J’ai peur qu’à la longue cet assemblage se révèle fragile, je le remplace donc par une tige de même diamètre en laiton sur laquelle je soude une fixation en étoile en photo-découpe.
De même de façon à laisser un léger espace entre les pots d’échappement et la carrosserie, je prévois une petite rondelle, découpée dans du tube laiton, à insérer dans la fixation de l’échappement.
Le poste de pilotage, sur lequel j’ai rajouté certains détails, un pédalier en photo-découpe, les lanières fixant le réservoir à gauche du siège sur le treillis tubulaire, un levier de vitesse en métal usiné, et un axe en métal figurant la tringlerie de celui-ci.
Le tableau de bord que j’ai poncé de façon à lui donné l’aspect de métal brossé, passage d’un verni satiné, et rajout de cerclages des compteurs.
L’ensemble essieux suspensions arrière n’est pas trop mal rendu, mais la représentation des amortisseurs « Houdaille » est très sommaire, j’essais donc de la rendre un peu plus réaliste.
Le châssis terminé avec le poste de pilotage fixé dessus. On remarquera que SRC n’a pas oublié sur cette version les fameux freins à disque présents pour la première fois sur une Ferrari.
Les roues terminées avec les axes fait maison.
La caisse peinte et montée sur le châssis avec tout ses accessoires hors vitrage. A cet égard j’ai remplacé les trompettes en white par des trompettes en acier tournées un peu plus « up to date »
Et a ce stade, gros problème lors de la découpe du vitrage du cache trompette en plastique thermoformé. Celui-ci ayant été certainement fragilisé par le temps, et "ou" mon maniement a peut être été un peu brutal. Résultat, grosse fissure très inesthétique.
En tout état de cause, je ne peux le monter en état, et suis contraint d’en fabriquer un nouveau selon la technique que j’ai déjà développé ici ( Truc et astuces; thermoformage)
Donc fabrication d’une empreinte pour permettre le formage à chaud de la pièce. C’est pas mal de temps passé en plus sur ce kit. Rageant au moment où on arrive à la fin du montage.
Et voilà la voiture enfin terminée. Vous remarquerez que SRC n’a pas oublié le volant à 4 branches spécifique à Mike Hawthorn. Pour ma part j’ai ajouté également la grille d’entrée de la prise d’air du cache trompettes.