Poussé par Aurelio Lampredi, Ferrari décide en 1955 d’abandonner les gros V12 pour ses voitures de sports, au profit de motorisations plus légères.
C’est ainsi que au côté des quatre cylindres 500 mondiales et 750 Monza destinées aux clients, apparaissent de nouvelles voitures, les 118 et 121 LM, motorisées par un six cylindres dérivés des quatre cylindres des 625 et 735 auxquels on ajoute deux cylindres supplémentaires.
Pour ne pas les confondre avec leurs sœurs à quatre cylindres, on a ainsi prit l’habitude de les désigner par leur numéro de moteur (118 et 121) et non par la cylindré unitaire.
Le châssis est lui aussi dérivé de celui des 500 Mondial et 750 Monza, mais l’empattement est allongé de 15 cm pour passer à 2,40m, afin de pouvoir loger le 6 cylindres.
La carrosserie en aluminium sur un treillis tubulaire est réalisée par Scaglietti, dans un style très proche de celle des 750 Monza, mais l’allongement de l’empattement, permet une plus grande fluidité visuelle.
Avec ses courbes douces qui semblent sculptées par le vent, c’est certainement une des plus jolies barquettes de compétition des années 50.
Légère, 850 Kg, puissante, 330ch (121 LM), elle correspond bien à la philosophie de Ferrari. Elles vont cependant avoir un palmarès extrêmement mince et en corolaire une carrière très courte.
Lors de la première course de l’année au 1000kms de Buenos Aires, Gonzales et sa 118 LM dominent la course, mais sont disqualifiés pour avoir emprunté un raccourci pour rentrer au stand.
Au Tour de Sicile les 118LM réalisent le doublé devant une opposition limitée à des Maserati 300S.
Aux Mille Miles Ferrari Aligne trois 118 LM et une 121 LM. Retardées par des problèmes de Pneus, elles laissent le doublé aux Mercedes 300 SLR, Maglioli sauvant la troisième place sur la seule 118 LM rescapée.
Au Mans Ferrari arrive avec deux 750 Monza et trois nouvelles 121 LM d’usine. Sur la n° 4, Castellotti réalise le meilleur temps des essais et atteint notamment la vitesse de 282 km/h sur les Hunaudière.
Dès le départ il devance la Jaguar de Hawthorn et la Mercédès de Fangio et mène la course à un train d'enfer pendant les deux premières heures au détriment cependant de ses pneus et de ses freins moins performants que les disques de la Jaguar et pas aidés par un aéro frein comme sur la Mercédes.
Ne pouvant suivre ainsi plus longtemps le rythme de la jaguar et de la Mercédes de tête, les 121 LM continuent cependant d’occuper les troisième et quatrième places mais abandonnent successivement sur pannes mécaniques aux quatrième, cinquième et huitième heures.
Cette débâcle signe la fin de la carrière de la 121 LM à la Scuderia, et parallèlement celle d’Eugenio Lampredi chez Ferrari.
Les trois voitures seront vendues aux USA, ou elles participeront avec quelques succès à des courses secondaires.
Le kit Renaissance permet de réaliser les trois voitures du Mans, j’ai choisi la n°4 (châssis 0532LM) qui a mené le début de la course.
Quelques photos du Mans.Copyright à qui de droitLe kit est un classique de Renaissance, moulage résine, détails en photo-découpes, de belles roues à rayon, et une planche de décalques complète.
Comme souvent chez Renaissance, la qualité du moulage laisse à désirer, bulles, joints et même déformations.
C’est d’autant plus dommage, que la ligne de la voiture est parfaitement restituée, et qu’il ne manque aucun détail. C’est je pense la meilleure 121 LM au 1/43.
Donc pas mal de travail pour la lime, le ponçage et le putty époxy bi composants, mais bon c'est bien là le job du maquettiste.
Il faut notamment revoir le côté gauche. La forme des passages de roues n’est pas totalement symétrique avec le côté droit, de même pour le bas de caisse (peut être une légère déformation au moulage).
Je renforce également à l’avant pour créer un puits de visse….oublié ????
Je refais en tubes de laiton soudés, la partie tubulaire en résine visible dans le poste de pilotage, et une partie de l’échappement abimée.
Je fabrique également une colonne de direction et ses supports.
Après pas mal de travail, voici la carrosserie et le châssis ajustés, et la voiture sur ses roues.
Deux couches d’apprêts permettent d’obtenir une surface nickel pour la peinture.
L’intérieur auquel j’ai ajouté une batterie faite maison au pied du siège copilote.
Pour le tableau de bord, j’ai peint la photo-découpe en rouge, puis poncé les tours de cadran. La décalque figurant les compteurs est posée, la photo-découpe colée dessus avec de la Micro Cristal Clear le tout avant la dernière couche de verni.
La voiture terminée. Encore une très belle barquette Scaglietti aux lignes souples et puissantes.