Voitures hybrides et anecdotiques, Les 330 GTO ou encore pour certain GTO 4litres c’est comme on veut, ont été construites à 3 exemplaires entre 62 et 63.
Ces voitures ne sont pas à confondre avec les 330 LMB construites en 1963 et possédant un châssis et une carrosserie différents.
A cette date, pour faire face à la concurrence notamment des Cobra, Ferrari travaille à augmenter la compétitivité de sa GTO.
Pour ce faire on pense utiliser le bloc de 4l de la 400 SA développant de 390 à 400CV soit une bonne cinquantaine de chevaux en plus d’une GTO classique. Bloc que l’on retrouvera d’ailleurs sur le prototype 330 TRI vainqueur au Mans en 62.
Deux châssis vont ainsi être construits et recevoir le 4l et une carrosserie de GTO allongée, 3673 SA et 3765 LM. Leur histoire est cependant pas très claire et fait l’objet de controverses. En résumé voilà ce que j’ai retenu.
Comme l’indique sa dénomination SA le premier est vraisemblablement un châssis de Superamerica. Alignée au Nurbürgring 62 conduite par Noblet et Guichet elle arrive seconde derrière un proto 246P, mais est accidentée un peu plus tard.
Un second châssis est alors préparé pour le Mans portant cette fois la dénomination LM et donc certainement un châssis GTO allongé. Portant le n°7, elle sera pilotée par Bandini et Parkes et malheureusement ne finira pas la course (abandon).
Les 330, outre un empâtement plus long se caractérisent par un bossage plus prononcé sur le capot avant , afin de loger le bloc 4l.
A la demande de Paul-Cavalier, une troisième et dernière 330 GTO sur le châssis 4561SA (super America) a été construite en 1963 selon ses propres spécifications pour la route, à savoir : un empattement allongé, un servofrein, Une conduite à droite, un intérieur sellerie cuir. Bien que conçue pour la route, la voiture était équipée d'un moteur de compétition Tipo 163.
Paul Cavalier ne va pas la garder longtemps car il la vend en 1964 au colonel Hoare (Maranello Concessionnaire) qui la cède ensuite à un certain Charles Daniel.
Suite à un accident elle est reconstruite par l’usine en 1965 et reçoit à cette occasion une troisième fente sur les ailes des clignotants intégrés et sous plexi, des antibrouillards circulaires et également sous plexi ainsi que 2fois trois feux arrière.
Charles Daniel l’alignera en compétions en 1966 dans diverses courses Britanniques sans grand succès. Plus puissante, mais aussi plus lourde moins maniable et moins homogène qu’une GTO classique, elle sera moins efficace.
C’est cette dernière voiture qui est reproduite, dans sa configuration lors de la course BRSCC de Snetterton, où pilotée par son propriétaire Charles Daniel elle portait le numéro 87. Accidentée elle ne fini pas la course.
Photo de la voiture reçue en 63 par Paul Cavalier.
Photo en course à Snetterton en 1966.
Le kit est un « Esprit 43 » (Mike Graig) en white bien sur, avec comme originalité de pouvoir le présenter roues avant braquées. Particularité que je n’utiliserai pas. Je reste très classique dans mes préférences.
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Comme toujours pour cette marque, la fonderie est de qualité, un peu d’ébarbage et de ponçage (pour enlever l’aspect poreux en surface du white), mais rien de bien méchant ni de rébarbatif.
La ligne de la voiture est très bien rendue, le montage est plutôt simple sans gros ajustage. Les petites pièces de détail sont en photo-découpe ainsi que le volant. Les roues à rayon sont de bonne facture, il faut juste enlever les écrous trois pales en plastique et les remplacer par ceux en photo-découpe fournis dans la boite.
Les vitrages en thermo formés sont bien transparents et s’ajustent correctement.
Il faudra juste revoir un peu le tableau de bord dont la finesse de la fonderie n’est pas au top au niveau des boites à fusible et des trois bouches d’aération débouchant au dessus, mais bon c’est du détail.
La caisse après un bon ponçage et préparation des surfaces avant peinture.
Première étape, s’occuper de la position des axes de roue et faire passer ceux-ci dans un tube laiton solidaire du châssis.
Renouveler l’opération pour le demi châssis avant, ce qui au passage condamne la possibilité de présentation roue braquée, mais qui a pour avantage de rendre plus robuste le montage et de pouvoir avoir les roues tournantes.
Montage à blanc de la caisse qui permet de vérifier l’assise correcte de la voiture tant au niveau des voies que de la garde au sol.
Mise en peinture, en commençant par un bel apprêt rose sur un premier primer spécial métal.
Comme toujours maintenant sur les carrosseries en white, je gratte la peinture, ponce et polie tours de pare brise et de vitre arrière avant verni.
Pendant les opérations de séchage des couches successives de peinture de la caisse, je m’occupe de l’intérieur.
Le tableau de bord avec sa planche de fusible revue.
A noter la solution astucieuse d’Esprit 43 pour reproduire la rangée de bouton. Une plaque de photo-découpe ou sont gravés les emplacements percés des boutons et un petit peigne en photo-découpe figurant les basculeurs que l’on insère derrière. Une fente moulée dans le tableau de bord permet de coller le tout sans double épaisseur.
Pour le reste j’ai juste ajouté les câbles pour l’ouverture des portes dans les contre-portes
Reste une opération délicate et minutieuse, le formage des tours de phares en photo-découpe, la pose des petits détails et des vitrages en thermo, et la voiture est terminée.