Début 1963, Ferrari présente en même temps que son prototype 250 P à moteur arrière, une voiture fermée très proche des voitures de route, la 330 LMB.
Disposant déjà de la 250 GTO, pour concourir dans la catégorie GT, la finalité de la construction de cette nouvelle voiture ne semble pas évidente.
Il est possible que Enzo qui à l'époque avait encore une confiance très limitée dans le tout à l'arrière, ai voulu adjoindre à son nouveau proto une voiture puissante plus traditionnelle.
Mais vraisemblablement, la motivation serait plutôt commerciale. La GTO ne possédant pas d'équivalent route, Ferrari aurait ressenti la nécessité de faire courir une voiture dérivée des voitures de série.
Ainsi la 330 LMB avec un châssis et un moteur de 4 litres très proches de ceux de la 400 super América, et une carrosserie qui à l'arrière rappelle celle de la toute nouvelle 250 Lusso, semble bien répondre à la problématique.
La voiture est de conception très classique, avec un châssis tubulaire, supportant une carrosserie en alu, un empattement de 2m50, des roues indépendantes et ressorts hélicoïdaux à l'avant et un essieu rigide avec suspension à lames pour l'arrière. Le moteur est le 4l à un ACT par rangée de cylindres, alimenté par 6 carburateurs, et développant quand même 400 CV, soit entre 50 et 80 CV de plus que la GTO.
4 exemplaires seront construits, ce qui ne permettra pas de concourir en catégorie GT mais en Prototype de plus de 3L.
2 châssis seront utilisés par la Scudéria, les 4381 et 4619, un par le NART le 4453, et un par "Maranello Concessionnaire" le 4725, avec naturellement une conduite à droite.
Les résultats en course seront très mitigés. Elles ne seront en définitive alignées qu’aux 12 heures de Sebring et Aux 24h du Mans, se traduisant la plupart du temps par des abandons. Le meilleur résultat étant la 5ieme place aux 24h du Mans, derrière deux 250P et deux GTO, de la voiture de « Maranello Concessionnaire ».
Certains châssis seront ensuite alignés dans des courses secondaires sans grands succès.
La boite du kit réalisé en 150 exemplaires numérotés (le mien porte le n°44), proposé par Modelart 111, permet de réaliser les versions Mancelles , Courses et Test.
Pour ma part j’ai décidé de reproduire la version de la voiture de « Maranello Concessionnaires » portant le n°12 en course et arrivée cinquième, avec l’équipage Sears/Salmon.
Copyright à qui de droitJ’adore cette dernière photo, ou l’on pouvait voir une voiture concourant aux 24h, dans les rues du Mans, en l’occurrence garée en double file. Autre époque !
Le kit de Modelart réalisé par Mc Craig est un classique en white, avec de nombreuses photo-découpes, de belles roues à rayon, des pneus corrects, des vitres thermoformées de qualité et une belle planche de décalques permettant de réaliser les 4 châssis.
Par contre, je suis un peu déçu par la qualité de la fonderie, qui n’est pas au niveau de ce qui se fait par exemple chez Tameo ou MFH. Non pas par la justesse des lignes très bien rendues, mais par la qualité de surface et les trop nombreux joints de moulages.
Du travail pour la lime et le ponçage. Heureusement l’ajustage des pièces entre elles est correct.
Attention au pavillon (bien protégé dans la boite) fragilisé par la finesse des montants. Il faudra être prudent jusqu’à la pose des photo-découpes latérales pour éviter toute déformation.
Il faudra également ouvrir les aérations derrière les roues arrière, et agrandir un peu les intérieurs les passages dans la carrosserie.
La caisse après un bon surfaçage. Le capot est amovible, car une autre version du kit comporte un capot avec une prise d’air, et il est toujours possible de se procurer moyennant un supplément le 12 cylindre de 4l, pour l'installer dessous. Le châssis est prévu pour.
Les ailettes en photo-découpe dans les ouvertures sur les ailes arrières, les bavettes en bas de passage des roues arrières sont à coller avant peinture.
La voiture sur ces roues afin de bien positionner largeurs de voies et garde au sol.
On peut enfin passer aux travaux de peinture, tout en gardant propres les tours du pare-brise et de la lunette arrière préalablement polis.
Pose avant vernis, du capot, des éléments aéro au dessus des passages de roues arrière, ainsi que des tours de vitre latéraux en photo-découpe.
Les roues avec l’intérieur des jantes bleuté. J’ai peins les roues avec un bleu clair métallique après une couche alu, puis après séchage j’ai gratté la peinture sur le rebord externe puis passé une couche de vernis satin.
L’intérieur est bien détaillé, il n’y a pas eut grand-chose à rajouter. J’ai joué un peu sur l’aspect de surface du noir entre mat (tableau de bord par, coque des sièges, revêtement de portes), mat plus prononcé ( tissus des sièges) et satiné (cuir de la console et de l’arrière) pour donner un peu de volume. A cet égard, la voiture restaurée a des sièges bleus, mais les images d'époques me font penser qu'il sont plutôt noirs, ce qui n'est pas impossible la voiture n'étant pas engagée par la Scudéria, mais par Maranello Concessionnaires.
La caisse après la première couche de vernis, et après mise en place des décalques, des photo-découpes et de la seconde couche de vernis.
Puis après les derniers détaillages au pinceau, le montage des vitres des loupes de phares, on assemble le tout et la voiture part en vitrine.
Je n’ai pas posé l’immatriculation arrière fournie avec la planche de déco, car elle est blanche sur fond noir, et manifestement au vu des photos, la plaque n’est pas noire mais rouge un peu plus foncé que la caisse (certainement peinte au dessus du noir).
Il faudra que je me procure un jeux de lettres et chiffres blancs.