Aujourd’hui, montage d’une voiture pas trop connue, mais qui a participé à la légende Ferrari en remportant en 1969 puis en 1970 la série Tasmane.
En 1968 Ferrari décide de participer avec son pilote Néo-zélandais Chris Amon, à la série Tasmane qui se courait avant la saison Européenne, en Australie et en Nouvelle Zélande. Très compétitif, ce championnat attirait de nombreux pilotes et écuries de F1.
Une première 246T avait été construite en 1965 pour John Surtees en vue de la série 1966, sur la base de la 158 FI de 1964 sur laquelle on avait monté un moteur V6 de 2.4l.
Mais, suite à son accident fin 1965 à Mosport, elle ne fut pas alignée dans la série. Elle fut juste utilisée par Bandini à Monaco ou elle termina seconde.
Cette fois ci, Ferrari part de la 166 F2 en portant le V6 Dino de 1.6l à 2.4l passant ainsi de 225CV à 285 CV. Ses principales concurrentes, Lotus, Mac Laren, Brabbam et BRM, font l’inverse en partant d’un châssis F1 avec un moteur ramené à 2.4l.
Pour sa première participation, Amon y décroche deux victoires et deux podiums, mais est devancé par Jim Clark au championnat.
En 1969, Ferrari engage cette fois deux voitures pour Amon et Derek Bell. La voiture est légèrement modifiée et adopte notamment un aileron mobile au dessus de l’essieu arrière comme sur les F1. Cette fois ci avec quatre victoires en sept courses, Amon s’impose devant la Lotus de Jochen Rindt.
En 1970, la série change de formule et connait une année de transition. Ferrari vend alors la voiture à une écurie privée qui fait courir le local Greame Lawrence.
Bien que ne gagnant qu’une seule course, celui-ci remporte à nouveau le championnat avec la 246T vieillissante.
Le kit SMTS qui permet de reproduire la 166 F2 et sa version Temporada permet également de réaliser la 246T tasmane de Chris Amon vainqueur à « Lakeside » lors du GP d’Australie de la série de 1969.
Quelques photos.
Copyright à qui de droitLe kit est un classique de cette marque British, qui a reproduit pas mal de Ferrari. C’est un kit assez détaillé en white, qui comporte pas mal de pièces.
La fonderie est correcte sans plus et demande de la préparation. Il est toutefois bien conçu, et malgré une notice minimaliste assez facile à assembler.
Première étape : bien ébarber et poncer la caisse, refaire la gravure des rivets et coller les petites dérives avant en photo-découpe.
Il faudra amincir au maximum le capot arrière, afin d’une part lui donner un aspect plus réaliste et d’autre part loger les périphériques oubliés qu’il faudra fabriquer.
Seconde étape : pour une question de rigidité et de solidité du montage, j’ai préféré refaire en tubes de laiton soudés, les bras de suspension inférieurs, en white sur l’original.
Ils vont supporter en effet les porte-moyeux et les roues, et donc participer à la rigidité globale du kit.
Troisième étape : le bloc moteur qu’il faudra pas mal modifier car assez différent de la version 166F2.
Heureusement j’ai suffisamment de photos pour pouvoir réaliser cette opération en essayant de coller au mieux à la réalité. C’est pas facile, car la disposition des périphériques n’est pas tout à fait la même entre la version actuellement restaurée et celle de 1969.
Avec de la résine, je modifie donc les caches culbuteurs, et quelques éléments à l’arrière du moteur. Je réalise également avec des chutes de White et de la carte plastique, un distributeur pour l’allumage, et quelques boitiers électriques ainsi que des bouteilles.
L’ensemble une fois peint et assemblé, avec le câblage électrique.
Bon même si on ne verra peut être pas tout, moi je sais que ça existe. C’est le plaisir du maquettiste
Construction du poste de pilotage, ou je revisite les cadrans et ajoute les câbles des compteurs, ainsi que les harnais et une grille de vitesse.
Je refais également en tube de laiton, l’ensemble des supports d’aileron, dont le moulage en white est un peu grossier.
Différentes étapes du montage.
Et la voiture terminée, bonne pour la vitrine.
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