Née Lancia, la D50 fut cédée à la mi 1955 avec toute l'écurie de course Lancia à la "Scudéria".
Cette voiture fut une bouffée d'oxygène pour Ferrari, dont les 4 Cylindres des 625; 553 et 555 en bout de développement étaient, en 1954 et 1955, totalement dépassés par les six cylindres Mercedes et Maserati.
Extrêmement originale, avec son V8 porteur incliné par rapport à l'axe longitudinal, la boite de vitesse sur l'essieu arrière, et ses deux réservoirs centraux de chaque côté, la voiture bénéficiait d'un centrage maximum des masses à l'intérieur des axes des roues. Compacte et très maniable, elle s'avéra tout de suite très rapide mais assez fragile et complexe à régler à ses débuts.
Pour la saison 1956, elle fut profondément modifiée par Ferrari, Elle fut équipée à l'avant de ressorts hélicoïdaux, la structure tubulaire fut renforcée, la puissance du moteur portée à 265cv, les réservoirs latéraux furent englobés dans la structure et utilisés comme réserve, le réservoir principal étant reporté à l'arrière.
Ainsi équipée, la D50 fut très compétitive, gagnant 5 GP sur les 7 de la saison (hors 500 Miles d'Indianapolis), et permis à Fangio de remporter son quatrième titre mondial.
La maquette présentée est la voiture gagnante du GP de France disputé à Reims et remporté par Peter Colins.
copyright à qui de droitLe kit Renaissance en ma possession est un kit ancien de la marque, acheté dans une bourse, la résine est ainsi plus dure que les résines actuelles, un peu comme les résines Starter de l'époque.
Comme d'Habitude pour les kits d'Etienne Dhont, ils sont très justes de lignes, bénéficient de pas mal de détails et de pièces en photodécoupes, ainsi que de belles roues à rayon, mais les pneus sont ici très moyens.
Le kits est plutôt bien conçu et ne présente pas de difficultés particulières d'assemblage.
La planche de décalques est complète permettant de réaliser plusieurs modèles au choix de la saison 1956.
Contenu de la boite.
Le ponçage de la coque se passe pas mal, il y a peu de bulles qui apparaissent, la résine est plutôt compacte. Un peu de rebouchage à la résine Tamiya sur le dessous, mais ce n'est pas bien méchant.
Comme toujours sur les kits Renaissance, ne pas hésiter à repasser sur les gravures à peine assez profondes (c'est toujours mieux que des gravures épaisses et irrégulières que l'on peut parfois rencontrer sur d'autres kits).
La première opération va être de refaire la structure tubulaire en résine visible dans l'habitacle, et de la remplacer par une structure en tubes de laiton soudés.
En effet le moulage de la résine, n'est pas suffisamment précis pour représenter de façon homogène les tubes aciers de la structure.
Donc après avoir pris les côtes sur le modèle en résine puis détaché celui ci du châssis, je me mets donc au travail avec mon fer à souder.
Seconde opération: vérifier que la voiture se tient bien sur ses quatre roues et que la garde au sol est bonne.
Pour se faire il faut monter préalablement la cassette contenant les suspensions et moyeux avant en white, qui vient ensuite se fixer sur la coque (un centrage est prévu avec un plot sur la coque qui correspond à une ouverture circulaire dans la cassette. Il faudra d'ailleurs donner un petit poil de jeux pour bien centrer au moment du collage.
L'essieu arrière dans lequel passe un axe en laiton également en white vient aussi se coller sur la caisse au montage.
Le montage à blanc n'est pas évident car il faut faire un collage léger sur la coque (qu'il faudra ensuite démonter) pour tenir tout ça.
Un peu d'ajustage à la lime et à la résine Sintofer plus tard:
On peu donc maintenant passer au travail de peinture.
Apprêt rose.
Peinture "Rosso Corsa" en protégeant l'intérieur de la bouche avant qui contient le radiateur moulé dans la masse.
Pendant le séchage, je m'occupe de l'intérieur en détaillant notamment le montage de l'ensemble levier de vitesse et son axe.
Une fois la première couche de vernis sèche, je pose les décalques du tableau de bord auxquelles j'adjoins des cerclages en photodécoupe (non prévus dans le kit), je pose les numéros de course, colle le saute-vent et les rétros préalablement peints à part, les attaches capot, puis passe une seconde couche de vernis.
Dernière opération, le montage définitif des suspensions.
A l'avant avec le collage à la bi-composant de la cassette sur la coque.
A l'arrière avec le collage de l'ensemble essieu axe sur la coque puis des amortisseurs houdailles à la fois sur la coque et sur les tétons prévus à cet effet sur l'ensemble essieu axe, puis les tirants figurés par des corps d'épingles, et enfin le ressort transversal qui passe à travers la coque au dessus de l'essieu et qui se colle sur les emplacements prévus à cet effet sur celui ci.
Après avoir collé tambours (en acier tournés et photodécoupe) roues et grille avant en photodécoupe, la voiture est terminée, et prête pour la séance de photos.
Avec sa soeur également de chez Renaissance qui est un modèle de fin 1955 ayant gagné le GP d'Argentine avec Fangio début de saison 1956.
Ce dernier modèle est un "factory built" que je m'étais procuré à la bourse d'Orléans il y a quelques années.