Il y a trois ans j’avais récupéré à la bourse d’Orléans, un kit monté de la 250 SWB AMR (série Nostalgia Due) pour 40€.
La maquette est en bon état, mais accuse son âge notamment au niveau des vitrages qui ont pas mal jaunis. Si la peinture blanche est de qualité, le montage est moyen (intérieur, calandre, les détails peints au pinceau pas net, et les roues un peu petites à mon goût.
Je m’étais dit que vu le prix c’était une affaire correcte, et que à son temps je referai le kit.
La voiture telle que je l’ai acheté.
Au départ, je m’étais dit que j’allais reproduire la voiture du NART portant le n°19 au Mans en 1961, blanche avec des bandes bleues.
Manque de bol mon modèle est une conduite à droite. Et puis là je me suis dit pourquoi ne pas réaliser la voiture de Rob Walker (écurie Ecosse) lors de la même course et portant le n° 18.
Qui plus est cette voiture était pour l’occasion pilotée par deux monstres sacrés, Stirling Moss et Graham Hill.
Je ne pouvais rater ça, même si victime d’un abandon, elle ne fut pas classée. Performante, elle occupait quand même la troisième place au classement général à la 9ieme heure, et avait au passage battu le record du tour en GT.
En plus, sa belle robe bleue nuit avec la bande blanche en travers du capot avant, ça a de la gueule !
Pour ce faire je me suis procuré chez «Gemini model Car» une planche de déco et de photo-découpes « Remember », ainsi que des roues un peu plus grande que les origines provenant de chez « Renaissance ».
Cette voiture portant le n° de châssis 2735 GT, est la seconde SWB achetée par Rob Walker, après 2119 GT en 1960 alignée l’année précédente avec la même décoration. Mais 2735 au contraire de 2119 est un modèle 61.
Même si elle abandonne au Mans, et au Tour de France, elle a obtenu en 61 un palmarès fourni.
1iere à Brand Hatch (n°97)
1iere à Goodwood (n°7)
1iere à Silverstone (n°7)
1iere à Nassau
En 1963 elle sera recarrossée par Drogo, puis peinte en vert métal avant d’être restaurée une première fois en 1980 dans sa forme d’origine puis en 2009 telle qu’elle était au Mans en 61 par « Ferrari classiche ».
Photos du Mans 1961.
Copyright à qui de droitPremière étape, décapage complet de l a peinture blanche à l’acétone, puis nettoyage, ponçage et rebouchage des imperfections de surface. J’ouvre également l’entrée de l’aération sur le capot.
Pareil pour l’intérieur rouge. Au passage, je ferme le poste de pilotage devant les roues avant, et je modifie un peu la console en fonction pour qu’elle fasse jonction. Je ferme aussi l’avant afin de pouvoir mettre derrière la calandre une grille de radiateur.
Après avoir posé les axes de roues en tube laiton, on vérifie l’assise de la voiture avec ses nouvelles roues. L'allure générale ainsi définie, me convient tout à fait.
Cette opération, fait ressortir un petit défaut. Il apparait un jour important entre la carrosserie et la tablette arrière. C’est un kit de conception ancienne 1980, il faut être indulgent, d’autant qu’à mon avis (ça n’engage que moi) la ligne à été superbement interprétée par André Marie Ruf.
En tout cas je rattrape le coup sur les passages de roues avec un peu de résine.
Autres amélioration du kit d’origine, les tours de fenêtre. Les photo-découpes achetées correspondent bien à la dimension des fenêtres, mais après avoir supprimé le montant du déflecteur en white, il faut quand même bien ajuster le pourtour pour permettre un ajustement correct de celles ci, d’autant que le travail d’ébavurage avait été plutôt bâclé lors du précédent montage.
On s’attaque maintenant à l’intérieur, et là il ya du boulot.
Tout d’abords, je fabrique des contreportes avec de la plaque de cuivre et de laiton.
Ensuite il faut revoir un peu le tableau de bord et la colonne de direction, à laquelle j’ajouterai un commodo et un volant en photo-découpe.
Après avoir arasé les compteurs gravés sur la planche de bord, je colle des tours en photo-découpe, et je perce l’emplacement des divers boutons.
Voici le résultat final, après avoir peint l’intérieur en bleu « navy » AS 8 Tamiya. En effet l’intérieur était bleu foncé et non pas noir comme souvent présenté.
L’intérieur complet, avec un beau levier de vitesse en acier tourné et un pédalier en photodécoupe.
La caisse est quand à elle peinte avec le bleu nuit TS 55 Tamiya, les entourages du pare-brise, de la lunette arrière, l’entrée de la calandre et les baguettes autour des portières ont été poncées et polis avant le passage du vernis.
De même j’avais supprimé avant peinture, les feux arrière, les rappels de clignotant sur les ailes et les feux avant moulés dans la carrosserie, pour les remplacer par des éléments en photo-découpe, métal tourné et pastilles translucides rouges et oranges. Les seuls éléments de détail gardés sont les poignées de portes et le bouchon d’essence en white.
Pour les vitrages, j’ai remplacés ceux des portières par de la feuille de rhodo, quand au pare-brise et à la lunette arrière qui avaient bien jaunis, un petit séjour dans l’eau oxygénée leur à rendu une bonne apparence, même si un très léger voile subsiste.
Enfin j’ai fabriqué des phares anti brouillard placés devant la calandre.
Et voilà une maquette radicalement transformée, qui m’aura couté les 40€ de départ plus 15€ de transkit (décalques et photo-découpe, sans compter les roues que j’avais déjà en réserve, mais que l’on trouve à 22€ chez Renaissance.